La Mer et les Prisons 2ème partie
Roger Quilliot
Sommaire
8- Du bon usage des maladies 9- L'été : pèlerinage aux souces
10- Un monde anbigu : La Chute, L'exil & le royaume
11- Le déchirement algérien 12- Les dernières
années - Retour 1ère partie
8- Du bon usage des maladies
Un ouvrage comme "L'Homme révolté" ne peut pas susciter de tels remous, telles polémiques s'il ne constitue pas un manifeste
politique. L'Homme révolté se penche sur la révolution et ses modes de fonctionnement, mais c'est aussi pour Camus l'occasion de mettre de la cohérence dans ses
pensées, après tous les événements qu'il a traversés. Camus a voulu cet essai comme un prolongement au "Mythe de Sisyphe", une révolte existentielle contre l'absurde, et
une réflexion sur les dérives sanguinaires des révolutions.
Pour Albert Camus,
la nature humaine est faite d'une prise
de conscience génératrice de révolte et du constat des limites
humaines. Elle n'est pas ontologique, 'essence par définition', mais
permanence dans cette contradiction et débouche sur la
solidarité entre tous car écrit Camus « je me révolte donc nous sommes. » Cette permanence de la révolte prend sa source dans l'écart entre théorie et pratique
de la liberté, « mystification de la bourgeoisie » qui la confisque à son profit [1].
De toute façon, la liberté absolue aboutit à l'ordre absolu. De cette évolution est né en particulier le nihilisme et « il s'agit de savoir si
l'innocence, du moment où elle agit, ne peur s'empêcher de tuer. » Pour Camus, c'est une espèce de maladie [2]
qu'il faut diagnostiquer et traiter et il s'emploie d'abord à recenser
depuis 1789 les différents types de
révolte. La question centrale est de savoir si la révolte au 20ème
siècle est consubstantielle à la privation de liberté et au terrorisme [3]. Une certaine vision de l'absurde dominait le surhomme nietzschéen ou la démarche surréaliste mais elle a
ensuite été déformée, réinterprétée par les tenants de la tyrannie [4].
La révolution française qui a
chassé le divin, « substitue à la grâce les décrets d'une justice
absolue », la loi devient le bien absolu [5]
et doit être impérativement obéie. La volonté de perfection mène
obligatoirement à la terreur. À cette révolution jacobine qui
voulait fonder l'unité, « succèderont les révolutions cyniques, qu'elles
soient de droite ou de gauche », constate
Camus, de façon très amère [6]. C'est pourquoi la
révolution communiste aboutit à ce que Roger Quilliot nomme « une théocratie athée » qui est un impérialisme et le marxisme « est une doctrine de culpabilité
quant à l'homme, d'innocence quant à l'histoire. »
Selon Camus, il y toujours des libertés à conquérir [7] qui vont de pair avec la lutte contre l'injustice [8].
L'homme révolté doit ainsi parvenir à se libérer sans violence, rester
vigilant pour dénoncer les abus et
contraindre le pouvoir en place. Cette action mesurée faite dans le
respect de l'homme, il la résume par cette formule la pensée
méditerranéenne qui lui fut beaucoup reprochée.
L’absurde est toujours là, rien n’est
cohérent, mais rationnel et irrationnel s’équilibrent, rien ne nous est
donné mais tout demeure possible… Camus est de ces hommes
pourvus d’une grande sagesse, de ceux qui « refuseraient éternellement l’injustice sans cesser de saluer la nature de l’homme et la beauté du monde. »
9- L’Été : pèlerinage aux
sources
Roger Quilliot a placé en exergue cette citation de
Baudelaire : «
Mon âme est un trois-mâts cherchant son Icarie. »
L'été, c'est la saison qui se prépare au cœur de l'hiver et dans
l'alchimie du printemps. Ce cycle éternel qui va du sens au non-sens, du
oui au non [9]
rappelle les thèmes développés dans
L'Envers et l'Endroit. Si ce livre
avec ses
nombreuses nouvelles paraît hétéroclite, il est traversé par des
lignes de force qui lui confère une certaine unité. L'Algérie inspire
trois des nouvelles présentées
[10] car écrit
Camus «
j'ai ainsi avec l'Algérie une longue
liaison qui sans doute n'en finira jamais et m'empêche d'être tout à fait clairvoyant à son égard. » Son ironie mordante lui sert à ailler la jeunesse algéroise qui va «
se
promener (ses) souliers sur les boulevards, » la rivalité avec Oran, la laideur de cette dernière qui tourne le dos à la mer.
Mais l'ironie
[11] peut aussi se faire grave dans la courte
nouvelle
L'Énigme ou nostalgique dans
Retour à Tipasa marqué par son contraste avec
Noces à Tipasa.
[12] En effet,
Tipasa a bien changé depuis Noces, maintenant fermée, entourée de barbelés.
Pourtant le soleil d'hiver est revenu et les héliotropes resplendissent. Ce méditerranéen convaincu qu'est
Camus a aussi un faible, non seulement pour l'
Italie [13] et
Florence, mais aussi pour
la Grèce.
[14] Les Grecs ont combattu pour la beauté, celle
d'
Hélène, leurs dieux ont des faiblesses, leur
humanité comme Empédocle ou Prométhée, ils ont marqué les limites
humaines, ce thème central de
L'Homme révolté.
[15]
Le symbole de l'été, c'est aussi le rejet des villes ‘grisaille’ au soleil parcimonieux, de
Paris à
Lyon [16] qu'il connut pendant la guerre et
Prague qu'il visita lors d'un voyage de jeunesse.
Cependant, il s'installe à Paris, choisissant son exil comme
Martha qui rêvait de soleil au fond de la
Bohême [17] ou
Rambert prisonnier de la peste à
Oran.
« Est-ce que je cède, écrit-il, au temps
avare, aux arbres nus, à l'hiver du monde » ? Pour
Roger Quilliot, en 1952 la lassitude l'emporte et il se demande si pour
Camus l'art n'est pas devenu
une prison, même s'il avoue qu'il préserve «
au milieu de l'hiver... un été invincible. » C'est l'époque de la polémique autour de
L'Homme révolté, c'est l'époque aussi où la
maladie se réveille pendant son voyage en Amérique du sud. Il y a ainsi dans
L'Été
une ambivalence entre un livre solaire de la teneur de
Noces et la
gravité du propos, cachée
sous l'ironie ou le lyrisme. C'est sans doute le dernier texte La
mer au plus près, long poème en prose, qui en est la meilleure
illustration. Dans ce texte inspiré du voyage en bateau en
Amérique du sud il balance, ayant «
toujours l'impression de vivre en haute mer, menacé, au cœur d'un bonheur royal. »
C'est d'abord la mer qui le délivre de ses prisons,
« grande mer,
toujours labourée, toujours vierge, ma religion avec la nuit ! »
Derrière le lyrisme du style, filtre l'ironie de
sa situation, « on me loue, je rêve un peu, on m'offense, je
m'étonne à peine, » quand il y pense par instants, perdu dans
l'immensité de l'océan, 'au plus près' des flots. On y
retrouve, moins que dans
Noces sans doute mais de façon différente,
ce mélange de poésie et de réflexion qui en fait l'originalité. Comme il
l'écrit dans
Retour à Tipasa,
«
il y a aussi une volonté de vivre sans rien refuser de la vie, qui est la vertu que j'honore le plus en ce monde. »
10- Un monde ambigu
101- Le monde ambigu de La Chute
Albert Camus rêvait-il d’impossible, comme Jonas
devant ne toile blanche ? Les projets ne manquent pas (adapter
Les
Possédés, développer le thème de l’exil ou
Le Premier
Homme) mais cinq longues années vont séparer
L’Homme révolté de La Chute. C’est surtout dans la préface à la réédition de
L’Envers et l’endroit
où il
écrit
« toute mon œuvre est devant moi », que transparaît sa volonté
de prendre un nouveau départ. Après le temps des polémiques, des
engagements et du journalisme, vient le temps de
dépasser l’impuissance de Jonas car écrit-il,
« le malheur est à la
fois d’être seul et de ne pouvoir l’être ». Il se reproche sa
sécheresse,
« de là cette raideur parfois ».
Á chaque attaque, il a réagi, blessant à son tour, alimentant
l’injustice.
Jusque là, il a dénoncé le crime légal avec Meursault, les tyrans comme les terroristes dans
Les Justes, le fanatisme dans
L’Homme révolté…
Il n’est guère
possible d’écrire impunément. Sartre lui reproche brutalement de
vouloir « faire régner la loi morale » et de s’être intronisé «
accusateur public ».
«
Je vivais impunément » dit
Clamence, avant de recouvrer
sa lucidité, « je reçus toutes les blessures en même temps et je perdis
mes forces d’un seul coup. »
[18] Roger Quilliot constate que
La Chute est
d’abord la fin d’une illusion. Camus rêve d’écrire le roman d’un lâche qui se croyait courageux, une espèce de
Foucauld qui vivra jusqu’au bout sa déchéance comme le personnage
du missionnaire. Á travers le personnage de
Clamence, il va gratter sa face d’ombre, être «
un Caligula qui n’accuse plus le monde mais lui-même. » Sous des dehors
ironiques, il bar sa coulpe : il se trouvait
« un peu surhomme (sur) son piédestal portatif ».
Reste encore les petites lâchetés, la résonance du rire déclinant,
fameux rire poursuivant
Clamence sur le
pont des Arts. L’image que
renvoie le miroir est sans concessions.
Sartre ne s’y est pas trompé, lui qui avait connu une démarche similaire dans
Les Séquestrés d’Altona,
« dans ses yeux mourants, j’ai vu la bête toujours
vivante, moi… ». De même dans
Les Mots, il avoue : «
Pour l’autocritique, je suis doué ». J
ean-Baptiste Clamence, faux prophète
d’une caricature évangélique qui prêche dans le désert,
« vox clamens in deserto », faux prophète
« pour temps médiocres ».
Les changements de style mélangeant répétitions, ellipses et
ruptures de construction accentuent encore le discours d’une dérision
mordante de
Clamence. Si ce livre tient d’une
«
rancœur, d’une douleur à exorciser », d’une
stigmatisation de certains intellectuels, il décrit aussi la contingence
de l’être humain et de ses rêves. Régurgiter ses démons,
c’est se débarrasser de ses remords de ne pouvoir atteindre
l’absolu, de s’accepter tel qu’il est et de parvenir ainsi à
« l’endroit
des choses ».
[19]
102- Le monde ambigu de L’Exil et le royaume
Pour
Camus, «
l’œuvre la plus haute sera toujours… celle qui équilibrera le réel et le refus que l’homme oppose au réel. » (
Discours de Stockholm) Tout est lié dans ce schéma
car il n’existe pas d’envers sans endroit, de réalisme sans rêve, d’exil sans royaume. Dans ces nouvelles de
L’Exil et e royaume, la jeunesse de
Camus,
son
adolescence, toute sa douleur d’algérien transparaissent dans ces
personnages de gens du peuple « dans ce pays cruel à vivre, même sans
les hommes qui pourtant n’arrangeaient rien.
C’est
Janine, «
La Femme adultère », celle qui trahit par ses rêves impossibles, «
trop épaisses, trop blanches pour le monde où elle
venait d’entrer » même si «
elle oubliait le froid, le poids des êtres… la longue angoisse de vivre et de mourir. »
Daru aussi dans le sud algérien cèdera à ce sentiment de plénitude qui « buvait à profondes respirations la lumière blanche », même
Le Renégat
ressent
cette excitation du soleil sauvage du Sahara et de sa blessure.
Bouillant lyrisme d’un monde aride ou au contraire luxuriant de La
Pierre qui pousse au Brésil où la fête célèbre la transe des
filles qui dansent dans un temps suspendu. Pas plus que
Janine et
Daru,
D’Arrast n’est à sa place dans cette fête où il se sent étranger, rejeté
dans son exil.
L’unité de ces différentes nouvelles, c’est le dilemme qui agitent ces êtres, la blessure du malentendu : le peintre
Jonas écartelé entre les obligations de l’art et celles
de la gloire,
Janine coincée entre ses rêves impossibles et le poids du passé,
L’Hôte prisonnier de sa neutralité et des fanatiques qui le guettent,
«
tu as livré notre frère, tu paieras » lui écrit-on, les
Muets partagés entre leur lutte professionnelle et la douleur d’un enfant, et même
D’Arrast «
tenté par la mystique communautaire et bientôt ramené à l’homme ».
Dans
L’Envers et l’endroit,
Camus écrivait quelque peu désabusé «
qu’est-ce que ça fait si on accepte tout ?... Après tout, le soleil nous chauffe quand même les
os. » (
L’ironie) Quelque vingt ans après dans
L’Exil et le royaume, le ton varie du lyrisme du
Renégat au climat troublant de
La Femme adultère ou au
réalisme de
L’Hôte et des
Muets,
il a rejoint l’exil mais le royaume est possible. Sauf pour
Le Renégat,
le missionnaire apostat,
Camus parie malgré tout pour
l’homme, pour que Le Premier homme puisse quand même au prix
d’efforts incessants, reconstruire son univers. Depuis la voix
‘persiflante’ de
Jean-Baptiste Clamence, il
avance plus que jamais dans le doute, reprenant son parcours en écrivant :
« On n’est sûr de rien, voyez-vous. »
11- Le déchirement
algérien
Cette guerre qui ne voulait pas dire son nom fut effectivement un
terrible déchirement pour l’algérois qu’était quelque part resté
Camus.
Pourtant ses mises en garde n’avaient
pas manqué, le sentiment que les occasions perdues déboucheraient
tôt ou tard sur une situation ingérable et sur l’inéluctable. Á part
trois exceptions notables, (
Le Malentendu, Les
Justes et La Chute), tous ses livres parlent de l’
Algérie. Le balancement dont il parle, entre oui et non dans
L’Envers et l’endroit, entre le
dénuement dans le quartier de
Belcourt et la richesse de la mer et du soleil, cette antithèse entre la beauté de
Tipasa et l’aridité austère de
Djémila.
L’
Algérie est terre de contradiction et les hommes aussi, leur soif
de vivre alliée à un désespoir de mourir qui les terrasse soudain ;
contradiction pour lui insurmontable entre le goût du
sang, la guerre inexpiable et cette ‘pensée de midi’ qu’il appelait
de ses vœux. Beaucoup d’espoirs déçus : son adhésion au Parti communiste
anticolonialiste, le
plan
Blum-Viollette jamais appliqué, sa dénonciation de la misère en
Kabylie qui n’eut pas grand résultat. Et de fait la situation n’évolua guère par la suite.
L’injustice et la misère débouchent sur la révolte de
Sétif où
Camus se rend sans délais pour juger de la situation. Le temps est passé et l’assimilation n’est
plus d’actualité.
Camus se bat comme il peut avec
sa plume, témoignant aussi pour ses amis musulmans. (à
Blida en 1951
puis en 1953 et 1954) La rébellion qui éclate en 1954 est
bien loin de la rigueur morale
des Justes qui préféraient la vie d’un enfant à la mort du
Grand-duc. En 1955-56, il rejoint
l’Express espérant encore une solution
pacifique, l’instauration d’une société multiculturelle, ce en quoi il
tait beaucoup trop en avance sur son époque. Il se lance
dans la campagne électorale, pense à une solution
Pierre
Mendès-France pouvant provoquer un électrochoc comme pour l’Indochine
deux ans plus tôt.
Mais on sait ce qu’il en advint, le délitement rapide du
Front républicain de
Guy Mollet, l’appel au contingent, la terrible dualité attentats-répression. La déception de
Camus fut à la hauteur de ses espoirs. La ‘
trêve civile’ qu’il voudrait instaurer en se rendant à
Alger le
22 janvier
1956 malgré les risques encourus, tourne court. Il va
se sentir de plus en plus écartelé entre deux communautés
irréconciliables, manipulées par des extrémistes. Désormais, rien n’y
fera et ses ‘
Chroniques algériennes’ (
Actuelles III) passeront inaperçues, boycottées par la majorité des publicistes ; il constate que ses efforts ont été nuls jusqu’ici et
que «
ce livre est aussi l’histoire d’un échec. »
Si son action humanitaire fut ignorée, ses propos tenus à
Stockholm, amplifiés et déformés, cette phrase surtout,
« je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la
justice. » [20]
Reste à savoir si cette phrase doit être
prise dans un sens littéral ou symbolique. Il est vrai qu’en
attendant que justice se fasse, nombre de mères étaient mortes en
Algérie et que
Camus se sentait de
plus en plus exilé de son pays.
12- Les dernières années
Une lettre à
Pierre Berger indique bien l’état d’esprit du
Camus d’alors, cet abattement qui s’est emparé de lui dans ses dernières années :
«
Certains matins, (je suis) découragé devant l’œuvre interminable à poursuivre, malade de cette folie du monde. » Depuis
L’Homme révolté, sa production
littéraire se résume à
La Chute et à deux recueils
de nouvelles. Malgré de nombreux projets, il se dirige vers des
adaptations théâtrales, le siècle d’or espagnol a ses
préférences avec
La Dévotion à la croix et
Le Chevalier d’Olmédo, mais aussi
Faulkner avec
Requiem pour une
nonne et son cher
Dostoïevski avec
Les Possédés. Même le prix Nobel ne put le guérir de ce trouble persistant, «
je sais qu’il
arrive qu’on ait envie de disparaître, de n’être rien en somme… » confie-t-il à son ami
René Char.
Il cherche, voudrait que son écriture traduise «
l’unité d’un monde épars… les déchirements en termes d’équilibre ou de tension. » Á peine l’équilibre s’établit-il que
Camus remet tout en cause, attiré par le malheur comme
Meursault juste au moment du meurtre. Son ambivalence fondamentale –ce balancement, cette tension
disait-il- tient dans ces mots qu’il écrivait à M.
Mathieu dans une lettre de décembre 1958 :
« Aimer la vie, après tout ce n’est pas seulement jouir de sa face de
lumière, c’est aimer aussi sa face d’ombre, vouloir qu’elle soit, bénir l’ennemi, faire face au malheur. »
Retour 1ère partie : Camus-Quilliot, La Mer et les Prisons
Notes et références
-
↑ De
l'ordre bourgeois, il dit que
« son crime n'est pas tant d'avoir eu le pouvoir que de l'avoir
exploité aux fins d'une société médiocre... qui tire ses jouissances du
travail de millions d'âmes mortes. »
-
↑ Comme pour Lénine existait une
« maladie infantile du communisme »
-
↑ Il
fait sienne cette citation tirée de Les
aventures de la dialectique de Merleau-Ponty : « Que toutes les
révolutions connues dégénèrent, ce n'est pas un hasard... (elles) sont
vraies comme mouvements et fausses comme
régimes. »
-
↑ « La violence est sortie magnifiée de
ces tentatives et l'ordre renforcé jusqu'à la dictature » écrit Roger Quilliot
-
↑ « La logique du bien absolu rejoint
la logique du mal. » Roger Quilliot page 233
-
↑ « Pour
tirer de la décadence des
révolutions les leçons nécessaires, il faut en souffrir, non s'en
réjouir » écrit-il dans la préface à 'Moscou au temps de Lénine'
-
↑ « Celles que nous avons... sont des
étapes sur le chemin d'une libération concrète. » (Le pain et la liberté, Discours de Saint-Étienne du 10 mai 1953
-
↑ « Il
est bien vrai qu'il n'y a pas de
liberté possible pour un homme rivé au tour toute la journée et
qui, le soir venu, s'entasse avec sa famille dans une seule pièce. » (Le
pain et la liberté, opus cité)
-
↑ Entre oui et non, titre d'une des
nouvelles de L'Envers et l'Endroit
-
↑ Ces trois nouvelles sont Le Minotaure ou
la halte d'Oran, le Petit guide pour les villes sans passé et Retour à Tipasa
-
↑ L'ironie, est le titre de la deuxième
nouvelle de L'Envers et l'Endroit
-
↑ Noces à Tipasa, est le titre de la
première nouvelle de Noces
-
↑ L'Italie qu'on retrouve aussi bien dans
L'Envers et l'Endroit que dans Noces
-
↑ Ressentant alors la frustration du voyage
en Grèce, annulé en 1939 pour cause de guerre
-
↑ « Les
Grecs n'ont jamais dit que la
limite ne pouvait être franchie. Ils ont dit qu'elle existe et que
celui-là était frappé sans merci qui osait la dépasser. Rien dans
l'histoire d'aujourd'hui ne peut le contredire. » (cité
dans le livre de Roger Quilliot page 252)
-
↑ Où il se maria avec Francine avant de
partir s'installer avec elle à Oran, sa ville natale.
-
↑ Voir sa pièce Le Malentendu
-
↑ Voir Roger Quilliot page 265
-
↑ Voir ibidem page 278
-
↑ Le Monde du 14 décembre 1957
Infos complémentaires
Bibliographie
• Le minotaure ou La halte d'Oran, Albert Camus, fin 1939, repris dans le recueil L'Été
• Le témoin de la liberté, Albert Camus, allocution publiée dans la revue La Gauche en décembre 1948
• Devant la mort, J. Héon-Canonne, préface d'Albert Camus, souvenirs de résistance, juin 1951
• Chronique de ces années dans Albert Camus Actuelles I et Actuelles II ainsi que dans les Carnets (Camus)
• Documents sur La Peste : Archives de La Peste, avril 1947, cahiers
de La Pléiade, l'exhortation aux médecins de la Peste, Club du Meilleur
livre
• Emmanuel Roblès, Camus, frère de soleil, éditions Le Seuil, 1995
• Jacques Chabot, Albert Camus, la pensée de midi, éditions Édisud, Centre des écrivains du sud, 2002, isnb 2-74-490376-0
voir ma fiche-synthèse :
[1]
• Pierre Nguyen-Van-Huy, La métaphysique du bonheur chez Albert Camus, Neuchâtel, La Baconnière, 1962
Voir aussi
• La Table ronde, numéro spécial, février 1960
• La Nouvelle Revue française, numéro spécial, mars 1960
• Société des études camusiennes : voir
Société des études camusiennes
<< Christian Broussas – Feyzin, 8 décembre 2012
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